LE ZOOPLANCTON : il est surtout abondant la nuit et représente la source
principale d’aliments.
·
LE PHYTOPLANCTON : il n’est pas consommé dans leur milieu naturel par les
Scléractiniaires (contrairement aux Alcyonaires). Toutefois des colonies de Montipora
sp et de Pocillopora sp mises à l’obscurité pendant 6 heures et nourries exclusivement
d’algues planctoniques (dinoflagellés) marquées au C14, sont capables de les
consommer et de les digérer avec un taux d’assimilation variant de 0,5% à 4%
(Sorokin, 1973 ; d’après Grasse et al, 1987).
·
LES MATIERES ORGANIQUES EN SUSPENSION : ce sont des fragments
d’animaux, des excréments, des produits sexuels, des agrégats de protéines et de
colloïdes, du mucus sécrété par des animaux benthiques. Une grande partie de cette
matière est susceptible d’être absorbée au moyen de cordons ou de filets muqueux.
·
LES MATIERES ORGANIQUES DISSOUTES : on trouve des glucides comme le
glucose, des alcools comme le glycérol et des acides aminés. A l’aide de marqueurs
chimiques, on a pu montrer que ces produits sont métabolisés par le polype ; les cellules ectodermiques, grâce à leurs villosités sont le siège de cette absorption
(Goreau et al, 1971 ; d’après Grasse et al, 1987).
·
LES MATIERES MINERALES DISSOUTES : Il s’agit du calcium, du phosphore, de
l’azote et de l’arsenic (qui sera réduit en arsenite et rejeté dans le milieu extérieur).
· LES BACTERIES : 3% à 20% des bactéries peuvent être ingérées, leur taux
d’assimilation peut atteindre 80 %.
b)
Capture des proiesLes Scléractiniaires utilisent différents modes de capture :
- capture par les tentacules : les proies sont saisies par les tentacules,
paralysées par les nématocystes et portées jusqu’à la bouche pendant que le disque oral se
soulève. Le mucus sécrété par la bouche n’est utilisé que pour enrober les proies. Les
mouvements ciliaires ne jouent qu’un rôle de nettoyage en éliminant les déchets.
- capture grâce au mucus et aux mouvements ciliaires : on trouve cette
technique chez les espèces possédant de courts tentacules. Les proies, paralysées par les
nématocystes du coenosarque et du disque oral, sont enrobées par des filaments de mucus
excrétés par la bouche. Le mucus et les proies sont alors transportés jusqu’à l’orifice oral
grâce aux mouvements ciliaires qui s’inversent. Les Scléractiniaires qui utilisent ce procédé
sont peu nombreux et ne se nourrissent que de petites proies.
- capture à la fois par le mucus, les mouvements ciliaires et les tentacules :
c’est le cas le plus fréquent.
c)
Déterminisme de la capture des proiesLes réactions de nutrition (extension du polype, mobilité des tentacules, production de
mucus, mouvements ciliaires modifiés, sortie des entéroïdes) sont déclenchées par des stimuli
chimiques. Expérimentalement et par chromatographie, on a pu isoler les facteurs chimiques
capables de déclencher les réflexes de nutrition ; ce sont essentiellement des acides aminés
et quelques autres substances d’origine animale : proline (la plus active), arginine,
phénylalanine, glycine, acide aspartique, leucine, acide glutamique, glutathion, acide
pipécolique, glucides. Ces activateurs chimiques agissent à faible dose et avec une certaine
spécificité. Les impulsions sont transmises depuis les cellules réceptrices ectodermiques
jusqu’au centre musculaire du polype et des polypes voisins (Muscatine, 1973 ; Lehman et
Porter, 1973 ; d’après Grasse et al, 1987).
Différents facteurs physiques peuvent influencer cette chimioréception : la
température et la lumière.
Une fois introduite dans la bouche, la nourriture descend dans le stomodéum et arrive
dans la cavité gastrovasculaire où a lieu la digestion.
d)
La digestionLes Scléractiniaires ne peuvent digérer que les matières organiques d’origine
animale. On distingue trois types de digestion :
Une digestion extracellulaire : elle a lieu dans la cavité gastrovasculaire grâce à
la sécrétion d’une protéase par la partie glandulaire des entéroïdes ; cette enzyme fragmente
les grosses particules et transforme les protéines insolubles en peptides. Il a été mis en
évidence d’autres enzymes : une dipeptidase, une lipase et un polysaccharidase. Cette
digestion dure deux à trois heures selon les espèces de Scléractiniaires.
Une digestion intracellulaire : la digestion des proies par les enzymes de la
cavité gastrique est suivie d’une phagocytose pour les proies microscopiques et d’une
pinocytose pour les substances en solution. Elle se produit dans la partie interne des
mésentéroïdes. Cette digestion intracellulaire débute par une phase acide suivie deux joursaprès l’ingestion d’un repas d’une phase alcaline. Diverses enzymes ont été mises en
évidence : une puissante protéase qui transforme les protéines et les polypeptides en acides
aminés, une lipase, une estérase, une glycogénase, une amylase et des phosphodiesterases.
Cette digestion dure de quelques heures à plusieurs jours.
Une digestion extracoelentérique : elle existe lorsque les entéroïdes sortent et
assurent la capture des proies. Elle a lieu au contact du mucus imprégné d’enzymes et
sécrété par les cellules glandulaires des filaments. Ce procédé n’est présent que chez certaines
espèces.
La digestion est suivie par une phase d’absorption et d’excrétion.
e) Absorption
L’absorption a lieu au niveau des cellules de la partie digestive des mésentéroïdes. Les
substances assimilées diffusent de cellule à cellule (Yonge, 1931 ; d’après Grasse et al,
1987).
Le comportement alimentaire des coraux est hétérogène. Certains sont dépourvus de
zooxanthelles et doivent chasser pour se nourrir, ils sont dits hétérotrophes. D’autres
sont capables d’utiliser uniquement l’activité photosynthétique de leurs algues, ils sont
dits autotrophes.
Chez les coraux mous, la capture des proies est assurée par le courant inhalant du
siphonoglyphe et complétée dans une moindre mesure par la décharge de cnidoblastes.
Les coraux durs utilisent diverses techniques de capture qui font appel aux tentacules,
aux mouvements ciliaires, à la production de mucus et aux entéroïdes.
La capture des proies est rapidement suivie par une phase de digestion qui peut être
extracellulaire, intracellulaire ou extracoelentérique. Après absorption des nutriments,l’élimination des déchets vers le milieu extérieur se fait par la bouche.(thèse présentée par Julien Vimal en 1981 Ecole Veterinaire de Lyon)un peu long mais chacun arrivera à trouver une réponse , voir un complément culturel
